Quoi et où est le bidonville de Makoko?

Le bidonville de Makoko est situé de l'autre côté du 3ème pont sur le continent de la côte de Lagos. Il comprend six villages distincts, à savoir Oko Agbon, Adogbo, Migbewhe, Yanshiwhe, Sogunro et Apollo, répartis sur la terre et l'eau. C'est le bidonville le plus fascinant sur l'eau avec une ruche d'activités tout au long de l'année.

5. Description

Le bidonville a commencé comme un village de pêcheurs il y a plus de cent ans, lorsque des pêcheurs béninois se sont installés dans le lagon récupéré, à partir de débris humains situés au bord de l'océan Atlantique. Aujourd'hui, le bidonville de Makoko abrite plus de 100 000 habitants, dont la majorité sont des travailleurs migrants originaires de pays d'Afrique occidentale qui tentent de gagner leur vie au Nigéria. Les habitants de Makoko dépendent principalement de la pêche en tant que principale activité économique.

4. Tourisme

Le tourisme dans les bidonvilles est une activité majeure dans le bidonville de Makoko, car les touristes sont fascinés par la nature du bidonville flottant. L’attraction la plus captivante est l’école flottante qui a été conçue par une équipe d’architectes qui l’a construite à partir de barils en plastique pouvant accueillir des salles de classe ainsi qu’un terrain de jeu. Ils espèrent que cette fonctionnalité pourra être adoptée lors de la construction de cabanes à des fins de sécurité. Les résidents n'accueillent pas les visiteurs car ils les perçoivent principalement comme des espions du gouvernement. Ils sont également cyniques à propos de la photographie car ils pensent que leurs photos sont vendues dans un but lucratif.

3. Habitat

Les habitats de Makoko sont constitués d'immigrants du Bénin et du Togo qui se sont installés dans le lagon remis en état à la fin du XVIIIe siècle. La lagune de Makoko était le principal fournisseur de poisson tilapia à Lagos et dans les pays voisins. La lagune est également entourée de forêts de mangroves dont l'architecture sur pilotis a pris naissance dans la région. Malgré la croissance démographique, les résidents ont trouvé des moyens de coexister avec leur habitat naturel, même lorsque cela met leur existence en danger pour l'environnement.

2. Unicité

La chose fascinante à propos de la Venise de l'Afrique est la vie sur l'eau. Toutes les structures de Makoko reposent sur des pilotis en bois construits à partir de bois dur enfoncé profondément dans le lit à eau. À Makoko, chaque ménage possède un canot qui sert de moyen de transport pour se déplacer dans le village. Les enfants apprennent à pagayer dès l'âge de 5 ans, car c'est l'une des compétences essentielles pour survivre dans le bidonville. Les voies navigables à Makoko sont une ruche d'activités alors que les résidents se déplacent pour mener des activités commerciales dans leurs canoës, ce qui en fait le bidonville le plus dynamique d'Afrique.

1. les menaces

Le bidonville de Makoko est en soi une menace pour l'existence humaine en raison de ses conditions délabrées. Pendant des décennies, les habitants n’ont pas accès à des infrastructures allant de l’eau potable à l’électricité, en passant par l’élimination des déchets, ce qui a créé de graves risques pour l’environnement des résidents et de la vie aquatique environnante. Les latrines communes sont partagées par les ménages et les eaux usées se déversent directement dans l’eau dans laquelle elles vivent. Les eaux noires huileuses résultant de l’élimination croissante des déchets au fil des ans ne sont plus propices à la vie marine. Les efforts déployés par le gouvernement pour déplacer les personnes au cours des dernières années ont été vains, car ils créent un problème plus grave de déplacement des sans-abri. Les résidents croient que Makoko est leur seule culture et devrait donc être préservée par le gouvernement.