Parc National Madidi, Bolivie

La description

Créé en 1995, le parc national Madidi s'étend sur environ 18 958 kilomètres carrés dans le bassin supérieur de l’Amazone en Bolivie. Il abrite une grande diversité de flore et de faune et constitue l'une des plus grandes zones protégées du monde. Le parc national et les zones protégées avoisinantes englobent un paysage varié d'une incroyable beauté naturelle, comprenant des sommets enneigés des Andes, des forêts de nuages ​​et des forêts tropicales luxuriantes dans les bassins hydrographiques. La hauteur de ce paysage varie entre 200 et 6 000 mètres d'altitude. Le parc national Madidi est accessible depuis la petite ville de Rurrenabaque, dans le nord de la Bolivie, via un trajet en ferry sur la rivière Beni.

Rôle historique

Rosa Maria Ruiz, protectrice de l'environnement et fondatrice d'Eco-Bolivia, était une personne pionnière dont le travail acharné a mené à la création du parc national Madidi. Avec l'aide de National Geographic et du célèbre ornithologue de la Cornell University, Ted Parker, elle a attiré l'attention du monde sur la nécessité de préserver la biodiversité de la région. Les efforts ont porté leurs fruits et la menace de construction d'un barrage hydroélectrique dans la région a été évitée. Ruiz a ensuite lancé l'organisation Madidi Travel, qui s'attache à attirer des touristes dans le parc national, afin de générer des sources de revenus durables pour les habitants, afin de les encourager à s'intéresser à la conservation du parc national.

Ecotourisme et Education

Le parc national Madidi fait maintenant l'objet d'une promotion intense en matière d'écotourisme et d'éducation environnementale. À 6 heures de bateau de Rurrenabaque, les touristes se rendent au parc national. Les habitants de la région exploitent les bateaux, les écolodges et autres installations touristiques de la région pour aider les touristes dans leur périple. Étant donné que le parc national Madidi possède des forêts extrêmement denses, des prédateurs dangereux et des espèces toxiques, il est recommandé aux touristes de ne pas s'aventurer seuls dans ces forêts mais de parcourir le parc avec des guides autorisés ou dans le cadre de visites organisées. La meilleure saison pour visiter le parc est entre octobre et avril.

Habitat et biodiversité

Le climat du parc national de Madidi varie selon l’altitude, les températures froides des régions alpines des Andes, les climats tempérés aux altitudes moyennes et les fortes chaleurs tropicales prévalent dans les bas bassins fluviaux dotés de forêts tropicales. Plus de 20 000 espèces de plantes couvrent le paysage du parc national. L'incroyable diversité de la faune aviaire dans le parc de 1 254 espèces représente 14% des espèces aviaires du monde. Un grand nombre de mammifères (272), de poissons (496), d'amphibiens (213), de reptiles (204) et de plus de 120 000 espèces d'invertébrés habitent également le parc. Parmi les mammifères remarquables de ce parc, on compte les ours à lunettes, les pumas, les jaguars et les paresseux. Une espèce endémique de singes, le singe titi, a été découverte dans le parc par le biologiste de la faune, le docteur Robert Wallace.

Menaces environnementales et conflits territoriaux

Pendant longtemps, les défenseurs de l'environnement du parc national Madidi ont lutté contre d'importants défis menaçant l'intégrité du parc. Depuis 1998, la proposition de construire un barrage massif dans le cadre du projet de barrage de Bala sur la rivière Beni est en suspens. Les partisans du bâtiment du barrage semblent déterminés à le construire, mais le travail diligent des défenseurs de l'environnement a néanmoins réussi à les tenir à distance. Une fois le barrage construit, la plupart des espèces du parc national Madidi perdront leur habitat en raison de l'inondation à grande échelle de la région et de ses conséquences catastrophiques. Le projet de construction de la route Apolo-Ixiamas qui traverse le parc constitue une autre menace majeure pour le parc national Madidi. La route permettra aux habitants d’accéder au parc pour l’exploitation forestière et de dégager la végétation pour l’agriculture et l’habitation humaine. Cela ferait des ravages sur la flore et la faune du parc et dégraderait son écosystème stable.