Qu'est-ce que la révolution brabançonne?

La révolution brabançonne est inspirée par les événements survenus en France en 1789 qui ont renversé la domination bourbonienne du roi Louis XVI. Du 24 octobre 1789 au 3 décembre 1790, la Belgique d'aujourd'hui était au centre de la révolution qui opposa les Autrichiens au peuple brabançon qui voulait se libérer de la domination autrichienne. Les fortunes changeraient pour les deux côtés et cela impliquait la participation des forces républicaines françaises vers la fin. La révolution brabançonne conduirait à la révolution belge en 1830.

Causes de la révolution brabançonne

L'empereur Joseph II avait pris les rênes du pouvoir en 1781 et commençait à planifier des réformes influencées par sa philosophie de l'illumination. Ces réformes ont été mises en œuvre en 1784 et étaient impopulaires auprès des masses. L’empereur Joseph II cherchait à réduire l’influence de l’Église catholique en rationalisant d’abord les écoles de séminaire en un seul séminaire dirigé par un gouvernement qui n’enseignerait que ce que son gouvernement voulait enseigner. L'empereur Joseph II a également supprimé les privilèges dont jouissaient les catholiques aux non-catholiques en vertu de l'édit de tolérance religieuse de 1781-1782. Les catholiques étaient majoritaires dans le pays alors que les non catholiques étaient la minorité. Les réformes ont également visé le système politique et judiciaire en supprimant l'autonomie dont ils jouissaient. L'empereur Joseph II souhaitait un système centralisé qu'il pouvait contrôler depuis la capitale bruxelloise et non un système fédéral obsolète sur lequel son gouvernement n'avait aucun contrôle. Le peuple s'unit contre ces réformes qui aboutirent au soulèvement du 24 octobre 1789.

Progrès de la révolution

Hendrik Van der Noot et Jan-Frans Vonck avaient inspiré un premier petit soulèvement qui fut écrasé par le gouvernement en 1787. L'empereur Joseph II fut contraint d'abandonner certaines de ses réformes visant l'administration et la justice afin de compromis avec les rebelles. Le clergé catholique a continué à inciter aux soulèvements tandis que les réformes les visant étaient maintenus en place et qu'ils finançaient également la lutte. Des divergences sont apparues entre les deux dirigeants, Van der Noot souhaitant une intervention étrangère, tandis que Vonck s’opposait à une intervention étrangère. Le clergé belge unit les deux et le 30 août 1789, Jean-André van der Mersch est nommé commandant des forces rebelles. Van der Mersch a conduit les rebelles à des victoires contre les armées autrichiennes bien que leur nombre ait été dépassé le 27 octobre 1789. Bientôt, leurs rangs ont grossi à mesure que les déserteurs de l'armée autrichienne et d'autres villes ont changé de camp pour soutenir la cause des rebelles. L’armée autrichienne s’est retirée à Luxembourg en décembre et a abandonné tout le territoire belge aux rebelles. Le 11 janvier 1790, les États-Unis de Belgique ont été déclarés par les rebelles victorieux.

Suppression de la Révolution

Le nouvel État était aux prises avec des luttes de pouvoir entre les statistes conservateurs et les libéraux vonckistes. Les querelles internes empêchaient de contrer l'armée autrichienne rajeunie, soutenue par un mécontentement du public belge, fatiguée des querelles internes. Bruxelles a été capturée le 3 décembre 1790, après la reddition des rebelles. L'invasion française de la Belgique en 1792 aboutit à l'établissement de leur gouvernement jusqu'en 1815, date de la défaite des Français.